Le consentement est le point le plus fondamental d’un acte sexuel.
Le consentement sexuel, c’est l’accord qu’une personne donne à son/sa partenaire au moment de participer à une activité sexuelle. Le consentement doit être donné de façon volontaire, c’est-à-dire qu’il doit s’agir d’un choix libre et éclairé. S’il n’y a pas de consentement, on parlera de viol. Le viol est l’acte par lequel une personne est contrainte à un acte sexuel par la force, surprise, menace, ruse ou, plus largement, sans son consentement.
Une personne peut également donner son consentement, que l’acte sexuel ait commencé, puis qu’elle énonce son souhait d’arrêter. Ce désir doit être respecté, autrement, ce qui était un acte sexuel consenti devient alors un viol.
Une vidéo pourra faire office d’explication : https://www.youtube.com/watch?v=yj5NcMew6qc
Comme dit précédemment, ne pas recueillir le consentement de son/sa partenaire, ou le recueillir par la ruse ou la force pour pratiquer par la suite un acte sexuel est un viol. POUR LA LOI, LE VIOL EST UN CRIME : L’article 222-23 du Code pénal dispose que : « Tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, commis sur la personne d’autrui ou sur la personne de l’auteur, par violence, contrainte, menace ou surprise, est un viol ».
Un point extrêmement important et souvent passé sous silence est le viol conjugal. Le devoir conjugal et la soumission féminine ont vécu. Depuis une jurisprudence de la Cour de cassation en 1990, le viol entre époux est reconnu, le consentement à la sexualité doit être exprimé ou le refus respecté. Le consentement doit être recueilli librement, même au sein d’un couple, marié ou non. S’il ne l’est pas, c’est un viol conjugal.
Chaque heure en France, près de 9 personnes sont violées, soit 206 viols par jour. Le nombre de viols serait de 75.000 par an en France, dont seulement 16.400 déclarés en 2017 (une hausse de 15% comparé à 2016). Il y aurait chaque année 198 000 tentatives de viol et 24 000 plaintes pour agression sexuelle. On estime le nombre de viols depuis le 1er janvier 2019 à environ 46 000. Des estimations car les plaintes pour viol sont enregistrées par la police et la gendarmerie mais le viol, comme toute violence sexuelle, reste une des violences les plus difficiles à quantifier car selon l’Observatoire national de la délinquance et des répressions pénales, 1 viol sur 10 ne serait pas déclaré.
En 2012, quelque 198.000 tentatives et 26 783 violences sexuelles abouties ont été enregistrées en France. 10 885 sont des viols. 4963 sont commis sur des personnes majeures et 5922 sur des mineures.
De nombreux viols sont déclarés comme « agression sexuelle« , ce qui explique aussi la faiblesse du nombre de viols déclarés.
Attention : Il ne faut pas confondre nombre de viols enregistrés et nombre de viols perpétrés en France. On ne peut pas connaître avec exactitude ce dernier : le nombre de plaintes étant nettement inférieur au nombre de crimes commis.
96% des agresseurs sont des hommes et 91% des victimes sont des femmes.
On ne connait pas le nombre exact d’hommes victimes de viol, on estime à 7-10 % le nombre d’hommes qui ont subi des violences sexuelles au cours de leur vie en France. La plupart de ces agressions sont commises par d’autres hommes. Les cas les plus fréquents se retrouvent dans la pédophilie ou le viol en prison.
DES CHIFFRES EFFRAYANTS :
- 1 femme sur 10 a été violée ou le sera au cours de sa vie,
- Dans 80% des cas, l’agresseur est connu de la victime, et un tiers des viols a lieu au sein du couple,
- 25 % des viols sont commis par un membre de la famille,
- 57 % des viols sont commis sur des personnes mineures (filles et garçons),
- 51% des viols sont des viols aggravés*,
- 67 % des viols ont lieu au domicile (de la victime ou de l’agresseur),
- 45 % des viols sont commis la journée et non la nuit.
Le viol touche tout le monde, peu importe l’orientation sexuelle. Une femme peut être agressée par un homme comme par une femme, un homme par une femme comme par un homme, un mari par sa femme ou son mari, une femme par sa femme ou son mari.
LE CONSENTEMENT, C’EST POUR TOUT LE MONDE.
*Viol avec circonstances aggravantes précises, telles que s’il s’est produit sur une personne vulnérable ou de moins de 15 ans, ou s’il a été perpétré par une personne détenant l’autorité, qui alourdissent la peine de l’agresseur